L’Union des Artistes apprend le décès de notre membre Marcel Derwael. 

Marcel fut une cheville ouvrière et créatrice essentielle du Rideau de Bruxelles pendant très longtemps. Mais pas uniquement. Un des piliers de son « Histoire ». Directeur technique qui en a vu passer des générations de comédiennes et de comédiens, de metteurs en scène, de directeurs …

De « L’Idiot » de Dostoievsky en 1967 à « Deux hommes tout nus » en 2016, on compte pas moins de 333 collaborations de Marcel à autant de spectacles ! C’est une carrière pour le moins conséquente que nous n’oublierons pas de si peu, un parcours si riche de rencontres multiples et variées. Beaucoup de « fidèles » aussi !

Comme pas mal d’entre-nous, au cours de spectacles du Rideau, j’ai partagé de nombreux moments intenses, professionnels et parfois plus intimes, avec Marcel. Je me souviendrai longtemps de sa présence discrète mais combien efficace, de son sourire rayonnant sur tout son visage et qui en disait tant, sans toujours faire appel aux mots. Je n’oublierai pas non plus son plaisir à parler de ses nombreux voyages à l’étranger, escales de ressourcement si nécessaire qu’il partageait avec Pascale, toujours à ses côtés. Tant de « Temps de Bonheur » (1997) bien sûr, mais aussi des moments plus difficiles à vivre parfois, au fil des années. 

Comme le rappelait récemment Claudine (Laroche), « le Rideau encore endeuillé tant de fois et en si peu de jours. Mila de Brito qui dirigea l'atelier costumes , Dominique Rozan qui y interpréta plusieurs rôles mémorables. Et il y a quelques semaines Jean-Marie De Backer le fils de Claude Etienne et de Denise Périez ». 

Et aujourd'hui Marcel.

Cher Marcel, par « La Forme des choses » (2005), voilà que tu deviens « Inconnu à cette adresse » (2003). « La Campagne » (2006) que tu découvres à présent nous apparaît telle une « Nature morte dans un Fossé » (2005). Mais qui sait ? Que connaît-on en fait de ce  grand « Voyage au pays sonore ou l'art de la question » (1993) est sans réponse ? 

Que « Vos rêves les plus fous » « Trompe-la-mort » du « Roman théâtral » (1996,1995,1994). Que les « Sept portes » (1993) te soient toujours ouvertes. « Yes peut-être » (1975) ? Nous te souhaitons plein « D’Etoiles rouges » (1978), « d’Oiseau vert » (1977) au « Café de l’Entracte » (1978) ! Sache que « Le bruit de tes pas » (1979) résonnera longtemps en nous ! Voici venu pour toi le temps de « L’heure verticale » (2007).

Toutes nos pensées à Pascale, à la famille, aux proches …

La crémation aura lieu le 23 juillet à 10h45 à Silence.

Pour l’Union des Artistes du Spectacle,
Pierre Dherte

 

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